Plus que l’artefact d’invisibilité parfois utilisé dans le monde de l’électro dans un souci de discrétion, le masque de Mokado révèle l’une de ses passions et un véritable choix artistique. Ainsi, pour son dernier album Maskoj, il s’est inspiré de neuf masques traditionnels venus du monde entier pour raconter les mythes et récits qu’ils portent en eux et nous entraîner dans un ballet nocturne envoûtant, entre chiens célestes japonais, guerriers angolais, monstres sous-marins inuits, etc. Une épopée fantastique qui prend toute son aisance en live où, armé de synthétiseurs analogiques, de boîtes à rythme et de son marimba (xylophone latino-américain), le producteur parisien réinvente pléthore de cérémonies rituelles universelles en une messe techno, mélodique et organique ! En 2018, il avait sans surprise ouvert la tournée de Thylacine, l’artiste électro de renom, avec qui il partage une sonorité organique et cette même démarche singulière d'aller chercher l’inspiration dans le voyage, réel ou onirique. Un artiste c’est un univers et celui de Mokado est absolument passionnant !

 

Quelle plus belle façon de clôturer notre édition 2024 qu’un live mystique et envoûtant, où marimba et claviers électroniques se répondent à l’unisson, et où les beats électro s’entrechoquent, savamment distillés par un orfèvre de son art ? Nul doute possible, Mokado, c’est sans conteste le meilleur moyen de vous transporter loin, très loin dans la nuit ! Bah oui, on est là pour danser après tout !